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« Une activité bénévole pas comme les autres… »
La mise en correspondance avec une personne détenue à travers le Courrier de Bovet est soumise à certains critères rendus nécessaires par les caractéristiques spécifiques de cette mission bénévole ainsi que de la population destinataire.
La relation de correspondance bénévole avec une personne détenue nécessite en effet un désintéressement, une absence de jugement et une capacité de recul dont l’absence peut avoir des conséquences dommageables pour le/la bénévole aussi bien que pour la personne détenue.
Toute infraction aux règles de la correspondance entraîne un signalement à l’administration pénitentiaire et la radiation immédiate de l’adhérent.e.
**Déduction fiscale**
L’association Le Courrier de Bovet est reconnue d’intérêt général par l’administration fiscale.
Toute somme versée au-delà des 40€ d’adhésion annuelle peut donc faire l’objet d’un reçu fiscal permettant au/à la donateur.rice de déduire 66% du montant de son don de son impôt sur le revenu (60% pour les sociétés).
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Entretien d'accueil
Un membre de l’équipe d’accueil prend contact avec le/la nouvel.le adhérent.e pour convenir d’un rendez-vous téléphonique.
Au cours de cet entretien d’une durée d’une heure à une heure trente, l’accueillant.e interroge le/la candidat.e sur ses motivations à s’engager dans cette action bénévole, ses attentes vis-à-vis de cette correspondance ou encore les représentations qu’il/elle peut avoir de l’univers carcéral.
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L’objectif de l’entretien est de s’assurer que les attentes du/de la bénévole sont réalistes et que la correspondance ne risque pas de mettre la personne en difficulté.
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Formation sur l'univers carcéral
La vie en prison diffère de la vie libre par de si nombreux aspects qu’il est très difficile de se représenter le quotidien d’une personne détenue. Se nourrir, se laver, travailler, étudier, se détendre, communiquer avec ses proches sont autant de démarches en apparence anodines qui sont soumises à des règles strictes en détention.
Or, si le « regard extérieur » du/de la correspondant.e peut par certains aspects être bénéfique pour la personne détenue, il est indispensable qu’il/elle connaisse les grandes lignes du régime carcéral pour éviter de commettre un impair ou d’enfreindre une règle par ignorance.
Un module de formation est donc proposé à tou.te.s les nouvelle.aux adhérent.e.s au Courrier de Bovet. Cette formation d’une heure trente environ se déroule en visioconférence et constitue un prérequis à la mise en correspondance.
Selon un format ludique et interactif, les formateur.rice.s, bénévoles chevronné.e.s de l’association, y abordent notamment :
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Les caractéristiques sociodémographiques de la population carcérale
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Les différents régimes d’incarcération
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Le parcours judiciaire
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La vie quotidienne en détention
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Les régimes de détention spécifique : isolement et quartier disciplinaire
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La fin de peine
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Un support documentaire est remis en fin de formation pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin.
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Mise en correspondance et accompagnement
Le/la nouvelle.au adhérent.e est ensuite inscrit.e sur la liste des bénévoles en attente de correspondance ou de « parrainage ».
Les correspondances sont exclusivement initiées par les personnes détenues et le nombre de nouvelles demandes de correspondance est variable dans le temps, la durée de l’attente pour les nouvelle.eaux bénévoles varie donc également. Dans leur courrier de demande de correspondance, les personnes détenues peuvent préciser si elles préfèrent correspondre avec un homme ou une femme et communiquer une tranche d’âge désirée. L’équipe chargée du parrainage au sein du Courrier de Bovet s’efforce de satisfaire ces critères dans la mesure du possible.
Dès que le « parrainage » entre une personne détenue et un.e nouvel.le adhérent.e a été effectué, un.e accompagnant.e prend contact avec l’adhérent.e pour l’aider dans le démarrage de sa correspondance. Il/elle communique des conseils sur le choix du pseudonyme, les façons d’entamer la conversation, les sujets qui peuvent être abordés ou au contraire évités, ou encore ce que l’adhérent.e souhaite ou non dévoiler de sa propre vie.
L’accompagnant.e reste disponible pendant toute la durée de la correspondance pour répondre aux questions des bénévoles qu’ils/elles accompagnent.
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Déroulement de la correspondance
Les bénévoles écrivent directement à leur correspondant.e incarcéré.e en précisant le numéro d’écrou en complément de l’adresse de l’établissement pénitentiaire. Tous les courriers sont remis ouverts aux personnes détenues, et peuvent être lus par le personnel pénitentiaire.
Les personnes détenues envoient leurs réponses à l’adresse du Courrier de Bovet, à l’attention du pesudonyme de leur correspondant.e. L’anonymat des adhérent.e.s de l’association et la non divulgation de leurs coordonnées sont ainsi respectés.
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Fin de la correspondance
La correspondance peut prendre fin à tout moment :
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Sur simple décision de la personne détenue, sans qu’il lui soit nécessaire de justifier cet arrêt
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Ou du fait d’un changement dans son parcours carcéral : transfert, aménagement de peine, libération etc.
Les bénévoles du Courier de Bovet s’engagent à respecter le choix de leur correspondant.e.